1 – L’émergence

Le XVI ème siècle

Un long voyage vers un autre monde – l’émergence

Vers la fin du XVème siècle – début du XVIème siècle, dans le cadre de ce que l’on appelait le commerce triangulaire, les colons des empires d’Europe mirent en place un trafic d’esclaves noirs dont la majeur partie (2 millions environ) venaient d’Angola. Des esclaves qui partaient des geôles d’Afrique était déportés vers les Amériques, pour y être vendus comme main d’œuvre ou échangés contre des épices, du sucre, du café du cacao et bien d’autres denrées rares en Europe, et ce notamment au brésil afin d’exploiter les ressources de ce pays.

Les esclavagistes contrôlaient les esclaves en séparant les individus de même famille et de même tribu. Ainsi chaque groupe comprenait un mélange de différentes cultures, coutumes et traditions. Ce mélange limitait la possibilité de révolte organisée contre les seigneurs blancs.

Enfin, afin de s’assurer un contrôle total sur leurs esclaves, les esclavagistes essayaient par tous les moyens de supprimer leur culture, leur humanité, leur âme en les torturant et les traitants comme du bétail. Les esclaves n’avaient de valeur qu’en terme de force, de santé et de résistance au travail comme l’aurait été n’importe quel animal de ferme.


1ère version :

Une version des origines de la capoeira raconte qu’à la fin de leur travail, les esclaves se rassemblaient en cercle pour chanter et exercer une Rugendasrodadanse d’origine africaine, le n’golo (la danse des zèbres).

C’est une danse qui a lieu dans les tribus Mucupes vivant au sud de l’Angola lors de la période de l’efendula, fête du passage à la puberté chez les filles. Le guerrier qui se distingue  lors de cette danse gagne le droit de choisir la femme qu’il souhaite parmi celle présenté à la fête. Avec le temps cette danse se serait transformée en lutte. Pour dissimuler leur talent de guerrier, les esclaves cachaient les mouvements de combat à travers la musique et des mouvements pacifiques. Cette danse serait alors en quelques sortes l’ancêtre de la capoeira !

La capoeira serait donc d’origine essentiellement africaine et même Angolaise pour être précis!

2ème version :

La capoeira serait essentiellement d’origine brésilienne, union de multiples cultures !

Une autre version des origines de la capoeira raconte que les esclaves étant originaire de différente ethnies ou tribu, parlant parfois des langues ou dialectes différents, et le plus souvent séparer des leurs, ils se trouvèrent dans l’incapacité de se comprendre mutuellement. Les esclaves furent alors obligés d’apprendre à parler le Portugais,  la langue des colons, la langue que tout le monde devait comprendre.

Tous leurs cultes et leurs rites, comme le candomblé qui aurait pu disparaître si il n’était pas pratiqué clandestinement, furent prohibés de même que tout ce qui aurait pu être un moyen d’alliance et de révolte.

Ainsi, beaucoup de ces cultes originaires de nombreuses ethnies d’Afrique ont disparue ou ont failli disparaître, certains esclaves perdant presque totalement leur identité.

Pourtant et malgré cette perte d’identité, ce contexte de déracinement et d’oppression mais grâce aussi peut-être à tous ces métissages à travers le temps, la capoeira a pu émerger. Représentant une réunion de cultures, de rituels, de musiques et de techniques de combat africaines dont la danse du zèbre encore pratiquée en Afrique, la capoeira est née et s’enrichit encore aujourd’hui d’autres cultures (asiatiques, nord-américaines, etc..).

Ils existent encore quelques autres théories sur les origines de la capoeira, les deux citées ci-dessus étant les plus probable jusqu’à ce jour

Ainsi la capoeira naquit à cette époque : les noirs la créèrent pour l’utiliser comme lutte dans le but de se défendre, ou se divertir lors des moments libres afin de se détendre entre les travaux forcés, et oublier un instant leur dure condition d’esclaves.

Jean_Baptiste_Debret_-_Capoeira_-_1834

Sommaire du dossier sur l’histoire de la capoeira :

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      Cours de capoeira à Nantes