3 – La répression

Le XVIIIème siècle

Vivre en marge – La répression

Les persécutions commencèrent lorsque les maîtres interdirent la pratique de la capoeira pour différents motifs :

–         elle amenait un sentiment de nationalisme

–         elle donnait individualité et confiance en soi

–         elle favorisait la cohésion entre les groupes

–         elle entraînait les capoeiristes à être agiles et dangereux

–         parfois elle causait des blessures, évidemment indésirables d’un point de vue économique : l’esclaves perdait de sa valeur.


.Augustus_Earle_-_Negroes_fighting_-_1824_sCF : Le Petit Manuel de Capoeira de Nestor Capoeira – 1998chez Budo Edition

Pour les seigneurs blancs, la capoeira paraissait au départ inoffensive, puis, pour les motifs cités précédemment et son étrange pouvoir de « rassemblement sous une même énergie », elle fut interdite et fortement réprimée!

Par la suite, le capoeiriste ou capoeira fut considéré comme un marginal, un délinquant chassé et punit sévèrement les seigneurs puis par la police et ce surtout à l’arrivée de la famille royale en 1808. Cependant, dès 1780, le mot “capoeiragem” apparaissait déjà dans les registres de police et inquiétait les autorités. Quiconque était pris à jouer la capoeira risquait une lourde peine allant de l’emprisonnement à l’exécution sommaire en passant parfois par la torture.

A noter que les capoeiristes emprisonnés contribuèrent grandement à la victoire du Brésil lors de la guerre du Paraguay, ceux-ci ayant été enrôlés de force dans l’armée (pour former le bataillon des zouaves) mais à qui on avait promis la liberté à la fin du conflit.

Cette oppression dura près de 350 ans et même pratiquement jusqu’à nos jours jusqu’à ce que la capoeira soit reconnue comme sport national et patrimoine culturel du Brésil alors que longtemps qualifiée de lutte des noirs et des pauvres.

Sommaire du dossier sur l’histoire de la capoeira :

      Laisser un commentaire

      Cours de capoeira à Nantes